La colique chez le cheval

• La colique par obstruction est la plus courante et touche le système digestif. Au lieu de glisser naturellement, les aliments se bloquent dans une zone de l’appareil digestif et forment un bouchon. Ne pouvant vomir, le cheval ne peut expulser le bouchon. Il peut disparaître de lui-même au bout d’un temps plus ou moins long mais l’intervention d’un vétérinaire peut s’avérer nécessaire.
• La colique par dysmicrobisme est liée à un problème de digestion. Les aliments mal assimilés provoquent des troubles du transit comme des spasmes ou des acidités.
• La colique chirurgicale est due à une torsion accidentelle du viscère ou au retournement de l’estomac. Dans de nombreux cas, cette colique résulte d’une colique par dysmicrobisme ou d’une colique par obstruction. C’est la forme de colique la plus dangereuse, elle nécessite d’être traitée au plus vite.

Le premier réflexe en cas de colique est d’appeler votre vétérinaire. Il est ensuite préférable de retirer l’eau et la nourriture mise à disposition du cheval. Vous pouvez utiliser une muselière anti-colique qui l’empêchera de boire et manger. Faites marcher votre cheval, cela pourra le distraire et soulager la douleur.

À son arrivée, votre vétérinaire posera un diagnostic en fonction des symptômes et déterminera un traitement (injection d’un colifuge).

Dans les cas de torsion ou de déplacements du tube digestif, une chirurgie peut être obligatoire. Elle est nécessaire dans environ 10% des cas. La chirurgie de colique est une opération risquée. Les complications sont fréquentes : lâchage de sutures, infection, fourbure, problème de transit… Les avancées dans les techniques chirurgicales et le suivi post-opératoire des dernières années ont néanmoins permis une bonne amélioration du taux de succès des chirurgies abdominales. On estime le taux de survie à court terme à 70%.