Soigner son cheval par les plantes : le trèfle
Portons un intérêt aux plantes que nos chevaux broutent volontiers, elles peuvent avoir tellement de bienfaits !
Le cheval sait intuitivement et naturellement quelles plantes sont bonnes pour lui, même si cette intuition a été fortement entravée par la domestication. En effet, aujourd’hui c’est le propriétaire qui prend le relais et lui fournir une alimentation variée.
Parmi les nombreuses plantes courantes contenant des substances minérales et organiques, nous nous intéressons ici au trèfle des prés, en fleur à partir d’avril. On le reconnaît facilement grâce à sa forme globuleuse de couleur violette à rose. Jadis cette plante était cultivée pour servir de fourrage aux bêtes.
Quelles sont les propriétés du trèfle des prés ?
Le trèfle est compté parmi les légumineuses d’une prairie permanente. Si les graminées assurent la quantité de nourriture nécessaire de matière sèche, les légumineuses apportent, quant à elles, des protéines, du calcium et du phosphore. Le trèfle procure donc des matières azotées comestibles toute l’année. Celles-ci, cultivées pures ou en association avec d’autres légumineuses comme la luzerne, fournissent d’excellentes rations énergétiques. En hiver, le trèfle peut tout à fait convenir en ration sèche.
Le trèfle est une plante couvrante qui limite les effets de sécheresse des cultures, car elle fournit une très bonne protection contre l’érosion et garde l’humidité. Elle est aussi considérée comme un excellent engrais vert. C’est une plante hôte d’une vingtaine de sorte de papillons et elle est également au menu des insectes pollinisateurs dont les abeilles.
Mais ce n’est pas tout, le trèfle est également un trésor de vertus pour la santé. On peut manger ses fleurs et ses feuilles, la partie la plus intéressante étant la sommité fleurie qui contient des isoflavons et qui agissent comme des phytooestrogènes. Il peut donc être utilisé pour diminuer les effets de la ménopause.
La valeur thérapeutique du trèfle est tombée en désuétude, cependant il est tout de même doté de propriétés sédatives, diurétiques et antitussives. On lui attribue aussi des vertus dépuratives, cholérétiques (stimulation du foie) et antispasmodiques. En usage externe, il soulage les affections de la peau.
Quels sont les bienfaits du trèfle pour votre cheval ?
Riche en minéraux, oligo-éléments (cuivre, zinc, fer, sélénium, chrome), le trèfle des prés renferme également des vitamines C,B,E et K. Il va donc agir de manière globale et stimuler l’immunité du cheval fatigué ou convalescent.
En nutrition, le trèfle possède de nombreux atouts :
- Au début du 20ème siècle, le trèfle était utilisé contre le cancer et semble efficace pour les chevaux à robe claire atteints de mélanomes, sans qu’il y ait pour autant des études scientifiques.
- Par exemple, les fleurs fraîches peuvent être écrasées puis frottées sur les piqûres d’insectes. Elles contiennent du salicylate de méthyle aux effets analgésiques et anti inflammatoires.
- Pour traiter la toux chez le cheval : vous pouvez donc cueillir des grosses quantités de fleurs de trèfle des prés et les mettre à sécher, puis les administrer à raison de 50 grammes par jour.
- En administration humaine pour réaliser un sirop : vous pouvez faire bouillir 1L d’eau et rajouter 250 grammes de fleurs fraîches de trèfle, le jus d’un citron et laisser bouillir 10 minutes, puis retirer les fleurs. Le sirop peut se conserver jusqu’à 6 mois au frigidaire.
A noter qu’il existe plusieurs variétés de trèfles, le trèfle blanc étant le plus commun. Il se trouve généralement dans nos gazons, la plante étant plus petite et plus basse. Egalement appelé le trèfle rampant, il reste pour l’instant peu utilisé pour ses propriétés médicinales.