Le printemps, période de mue du cheval
Ce que vous dit la mue sur la santé de votre cheval !
Du jour au lendemain, tout est recouvert de poils, il y en a sur les tapis de selle, dans les paddocks, sur vos vêtements, sur les brosses… La mue des chevaux annonce bien mieux que le retour des hirondelles l’arrivée du printemps ! Mais la mue du cheval, c’est bien plus que la somme de tous ces petits inconvénients : c’est un processus physiologique complexe qui peut vous en dire long sur la santé de votre cheval…
Ce n’est pas la hausse des températures qui déclenche la mue mais la lumière croissante avec les jours qui s’allongent. Le processus de perte des poils et de renouvellement a commencé en réalité fin décembre mais vous n’en voyez les résultats que maintenant.
Quand les chevaux muent ?
Les chevaux ont tous un cycle de mue légèrement différent : certains d’entre eux commencent à faire du poil dès le 15 août et d’autres un peu plus tard. En revanche, si votre cheval partage votre vie depuis plusieurs années, vous avez sûrement remarqué que d’une année à l’autre sur un même individu, les variations sont très faibles.
De la même manière, dans la façon de muer, chaque cheval va avoir sa transition spécifique. Certains chevaux vont commencer à perdre les poils de l’encolure puis ceux des flancs, ce qui va leur donner un aspect un peu « hirsute » mais ne devrait pas vous alarmer.
Si votre cheval ne commence pas sa mue à sa période habituelle, cela peut-être une indication que quelque chose n’est pas parfaitement en ordre.
Un cheval qui mue normalement tous les ans autour de la même période mais qui reste « accroché » à son poil d’hiver plus longtemps peut être un signe de Cushing, en particulier chez le cheval senior.
Pourquoi mon cheval perd ses poils ?
Une mue incomplète où le cheval conserve sous l’auge et sous le ventre des longs poils peut aussi être un signe de début de Cushing.
Le Cushing est une maladie causée par un dérèglement hormonal qui peut accroître le risque de fourbure, plus tôt elle sera détectée, plus il sera facile de la garder sous contrôle. A l’occasion, faites part de vos inquiétudes à votre vétérinaire.
La période de mue est fatigante (en particulier chez le cheval senior), aussi, si vous constatez une perte d’état ou de l’apathie, que vous remarquez un poil piqué ou la présence de pellicules, n’hésitez pas à donner à votre cheval un complément alimentaire.
Fin mars, le foin stocké depuis la fin du printemps commence à perdre de sa teneur en vitamine A, et l’herbe n’a pas encore sa richesse de printemps. De plus, les besoins du cheval en acides gras et omégas 3 6 9 pour avoir un poil brillant et souple, un épiderme sain et de bonnes défenses immunitaires, ne sont le plus souvent pas couverts par son alimentation.
La biotine est aussi très bénéfique, et en cette saison, elle va contribuer à la qualité de l’épiderme.
La présence de pellicules indique souvent une carence et un dessèchement de la peau ; si votre cheval puise dans ses réserves au moment de la mue, il y a fort à parier que la qualité et la pousse de la corne seront insuffisantes ce qui pourra engendrer des soucis en début d’été.