PIROPLASMOSE CHEVAL ET TIQUE
Tique et Piroplasmose chez le Cheval …
A la fin du printemps, la population de tiques explose et sont des millions à attendre votre cheval pour leur premier repas sanguin… Protégez-les !
Tique et Piroplasmose, un problème mais des solutions !
La fin du printemps représente la fin d’un cycle reproducteur pour les tiques. Des milliers d’adultes fraîchement métamorphosés vont se postés affamés en haut des herbes hautes, sous les cailloux ou enfouis dans le sable. Ils attendent tranquillement le premier animal qui passera et auquel ils pourront se cramponner. Les tiques ont faim et votre compagnon est une réserve de nourriture idéale pour l’été.
Outre leur côté répugnant dans l’esprit collectif, les tiques sont des parasites craints car ils présentent de nombreux risques pour la santé humaine et animale. Une fois en embuscade, la tique présente ses pattes antérieures armées de crochets et se laisse emporter par le premier hôte qui passe à son contact. Là, elle migre lentement vers la profondeur du pelage à la recherche d’une zone cutanée fine et souple. Elle insère alors son rostre sous la peau et y crée un lac sanguin. Sa salive présente des propriétés anti-coagulantes. Ainsi, elle pourra s’alimenter à son rythme sans que le sang ne coagule…
Au cours de l’année, on peut distinguer plusieurs périodes pendant lesquelles le comportement de la tique sera différent. Pendant les phases de reproduction, les parasites se fixent de manière transitoire à l’animal, juste le temps d’un repas sanguin. Cela explique le fait qu’elles sont difficilement repérables par les propriétaires de chien ou chat.
La tique, ennemi public numéro 1
En été, le cycle reproducteur étant accompli, les tiques se fixent pour un long moment. Ainsi, on se retrouve face à des infestations massives concernant des parasites fixés là depuis plusieurs jours voire plusieurs semaines… Les tiques sont gonflées et gorgées de sang. On retrouve souvent à leur côté les déjections résultant de leurs repas sanguins. Dans certains cas, la présence de très nombreux parasites peut engendrer une anémie chez l’animal, le cheval… mais il y a plus grave ! Sur les membres des chevaux il est impératif de contrôler la présence de tique ou non après chaque sortie, y compris sur toutes les autres zones du corps de votre équidé.
La Piroplasmose : grave, mortelle mais évitable !
La Piroplasmose est une réelle urgence vétérinaire car son pronostic peut s’avérer réservé à sombre en fonction du stade auquel elle est consultée.
La tique inocule un protozoaire sanguin nommé babesia canis, d’où le nom scientifique de babésiose pour l’affection qui en résulte.
Babesia se trouve hébergée dans la salive de la tique et c’est lors de la création du lac sanguin qu’elle rejoint la circulation de l’hôte. La cible de ce protozoaire est le globule rouge (erythrocyte). C’est dans cette cellule sanguine que le piroplasme de multiplie provoquant l’éclatement du globule rouge. Les piroplasmes ansi libérés peuvent alors infester de nouvelles cellule sanguines.
La destruction massive de globules rouges provoque la libération d’hémoglobine dans la circulation: l’hémoglobinémie.
Après dégradation, l’hémoglobine devient de la bilirubine (pigment orange/marron) qui se retrouve dans les urines. Le premier signe d’alerte en cas de piroplasmose est la coloration et l’assombrissement anormal des urines.
Lors de la consultation d’urgence, les vétérinaires intervenant à domicile ne peuvent pas réaliser de frottis sanguin pour mettre en évidence les babesia dans les globules rouges. Ils se basent donc sur un tableau clinique, le plus souvent évocateur, pour établir une forte suspicion. Dans ce cas, un traitement est mis en place immédiatement afin d’enrayer la propagation de la maladie. La destruction massive d’érythrocytes peut conduire à de gros dommages viscéraux et une consultation de contrôle sera systématique. En cas de doute, une biochimie sanguine précisera l’ampleur des dégâts.
Se protéger des tiques :
La lutte contre les tiques est un élément essentiel de l’hygiène en terme de santé animale. Les moyens à votre disposition sont multiples, efficaces et adaptés à toutes les situations. On retrouve des sprays, des pipettes spot-on ou des colliers. Votre vétérinaire est le mieux placé pour vous conseiller efficacement.
Si malgré toutes les protections chimiques, vous avez encore des doutes, il vous reste les solutions mécaniques. Ainsi, un brossage toutes les 48h, appliqué et minutieux, vous permettra de repérer et ôter les tiques encore non-fixées. Si vous constatez un parasite solidement fixé dans la peau de votre cheval, vous pouvez aussi l’enlever, armé d’une pince à épiler ou d’un crochet spécialement adapté.
Enfin, après retrait du parasite, vous pourrez surveiller l’animal pendant les 5 jours suivants et signaler à votre vétérinaire la moindre anomalie dans son comportement: Fièvre, Manque d’appétit, coloration des urines « rouge brique », syndrome fébrile,…
Source information : http://www.urgences-veterinaires-lyon.fr/urgence/actualites_urgences.php