Les pathologies courantes du pied et du sabot du cheval

Retrouvez dans les lignes qui suivent l’ensemble des pathologies, atteintes et affections courantes pouvant impacter le sabot et pied du cheval sur le plan cutané, ou encore traumatique avec entre autres : la fourbure, la fourmilière, les crevasses ou encore les bleimes. Chaque pathologie est expliquée accompagnée de ses symptômes et des traitements possibles.

Quelles sont les pathologies courantes du sabot cheval ?

C’est quoi la fourbure chez le cheval ?

La fourbure est une congestion inflammatoire aigüe du pied. Elle est la conséquence de l’arrêt de l’irrigation des tissus situés entre la troisième phalange et le sabot ; les vaisseaux sanguins irriguant le pied se bouchent. Elle entraîne donc un arrêt circulatoire localisé avec ischémie des tissus, notamment du tissu kéraphylleux. Le sang stagne et les tissus qui produisent la corne et soutiennent l’os du pied se nécrosent, ce qui peut provoquer le basculement de la troisième phalange vers l’avant. À l’extrême, cette dernière peut perforer la sole. Il s’agit là d’un cas extrêmement grave nécessitant l’euthanasie.

La cause de la fourbure peut être métabolique par excès de nourriture (c’est la plus courante) en raison d’un excès de protéines, déshydratation, à des infections généralisées provoquant la libération d’endotoxines ou la rétention placentaire, traumatique, par excès de travail ou surcharge chronique, c’est-à-dire par excès de poids, ou avoir une origine infectieuse (pneumonie, inflammation de l’intestin).

Une fourbure chronique chez les chevaux peut se manifester suite à une fourbure aiguë.

Quelle que soit la cause de la fourbure, le résultat est le même : une quantité importante de substances toxiques (des endotoxines) se forme dans l’organisme du cheval, entraînant une inflammation générale qui se localise secondairement dans les pieds. Une forte douleur est provoquée par la pression sanguine dans le sabot et le manque d’oxygène. Ce sont les antérieurs qui sont généralement touchés, bien qu’un cheval puisse être fourbu des quatre membres en même temps.

Le traitement est celui de la cause avec, des anti-inflammatoires, des laxatifs et des diurétiques en plus de la mise au repos. Par la suite, une ferrure orthopédique peut être mise en place si possible en tronquant la pince du fer, et en privilégiant l’appui sur les talons. Une plaque de silicone peut être également utilisée pour soulager le pied. L’administration de corticoïdes est contre indiquée, car le catabolisme cellulaire sévère et l’inhibition des réponses immunitaires provoquent souvent une amyotrophie et l’aggravation de la fourbure.

Une bonne hygiène alimentaire et un travail régulier permettent bien souvent d’éviter cette maladie.

Comment soigner un cheval naviculaire ?

Le syndrome naviculaire ou syndrome podotrochléaire est caractérisé par une atteinte de l’os naviculaire et/ou des formations anatomiques environnantes (tendon perforant, ligaments sésamoïdiens ou membranes synoviales). Les mécanismes évoqués relèvent d’une théorie traumatique, par la répétition de microtraumatismes, d’une théorie circulatoire, par ischémie du sésamoïde et d’une théorie inflammatoire, se rapprochant en fait de la théorie traumatique.

Actuellement, la pathogénie retenue est celle d’un cercle vicieux, traumatisme, réaction inflammatoire, ostéolyse (destruction osseuse), anomalie de la motricité du pied, inflammation, etc. Certaines lignées génétiques semblent plus exposées à cette affection. Cette maladie est la cause fréquente de boiterie intermittente et peut affecter les chevaux à partir de 4 ans. Elle atteint le plus souvent simultanément les deux membres antérieurs et rarement les postérieurs. Il est également possible qu’un membre soit plus affecté que l’autre. Il constitue un vice rédhibitoire.

Le diagnostic repose sur l’examen de la locomotion (appui préférentiel sur la pince), examen à la pince à sonder (réveillant une douleur à la pression en travers des talons) et les radiographies (principalement, aspect de géodes ou d’amincissement du naviculaire). Le diagnostic de certitude est cependant parfois difficile à apporter. La maladie naviculaire est incurable et irréversible. Les traitements administrés ne sont que palliatifs. Ils visent à limiter l’évolution de la maladie et à offrir un meilleur confort de locomotion au cheval. Selon les cas et d’après le stade de la maladie, on aura recours à différents traitements : repos, administration d’anti-inflammatoires, ferrure correctrice. La névrectomie est le traitement de la dernière extrémité et n’apporte un soulagement que pendant une période de quelques mois à deux ans.

Qu‘est-ce qu’une tare chez le cheval ?

On appelle tares toutes les déformations permanentes observées sur les chevaux. Ce sont des lésions chroniques, développées aux dépens des os, des cartilages ou des gaines synoviales des tendons. Certaines sont bénignes, d’autres plus graves.

Il n’existe toutefois aucune corrélation entre l’importance de la tare, son volume et son ampleur et la gravité du trouble qu’elle provoque.

L’apparition d’une tare chez les chevaux indique toujours la présence d’un processus pathologique. Elles constituent un vice rédhibitoire lors d’achat de chevaux.

Il existe deux variétés de tares chez les chevaux :

  • Les tares dures, des exostoses dues à une inflammation (périostite) puis à une excroissance du périoste ;
  • Les tares molles, des déformations provoquées par la dilatation des poches synoviales par des contusions et des hématomes.

Elles sont souvent témoins d’un travail excessif des tendons et des articulations du cheval.

Comment soigner un kyste osseux chez le cheval ?

Le kyste est une production pathologique formée par une cavité ne communiquant pas avec l’extérieur, contenant une substance liquide, molle ou rarement solide ou bien un gaz et dont la paroi n’a pas de rapport vasculaire avec le contenu.

Un grand kyste au niveau de l’os du pied produit une boiterie chronique qui peut être grave et qui ne répond pas au traitement anti-inflammatoire.

Cette maladie peu fréquente peut apparaître sur n’importe lequel des quatre pieds, mais survient plus fréquemment au niveau des membres postérieurs. On considère que l’origine de cette affection est traumatique. Le diagnostic est confirmé par le bloc du nerf plantaire et un examen aux rayons X.

Le traitement chirurgical n’est pas toujours efficace en raison de la localisation et de la taille de la lésion.

Comment soulager un cheval qui a de l’arthrose ?

L’arthrose est une affection dégénérative siégeant au niveau des cartilages articulaires. Elle entraîne une boiterie « à froid », diminuant après échauffement. La prise d’appui en talon est un signe caractéristique.

La radiographie confirmera le diagnostic en montrant un pincement de l’interligne articulaire, des ostéophytes et des géodes osseuses.

Le traitement en est essentiellement orthopédique en soulageant les zones les plus lésées par une ferrure adaptée.

Qu‘est-ce qu’un pied-bot chez un cheval ?

C’est la conséquence de la rétractation du tendon fléchisseur profond. La boîte cornée se développe verticalement, les talons sont massifs, la fourchette est enserrée par une sole très dure, irrégulière et convexe par endroits. Classiquement, le pied-bot est traité par le maréchal-ferrant qui pose un fer à la florentine.

Une méthode alternative consiste à déferrer le pied et à appliquer des techniques de parage « naturel » afin de descendre les talons et remettre ainsi le tendon perforant (tendon fléchisseur profond) au travail.

Quelles sont les affections courantes du sabot cheval ?

Comment soigner les glomes du cheval ?

C’est une affection de la paroi du sabot dans la région de la pince, caractérisée par une perte de substance et une modification des caractéristiques du tissu corné. C’est le plus souvent une séquelle de la fourbure légère chronique. La surface externe de la paroi est farineuse, et il peut exister une cavité, provoquée par une perte de substance cornée.

Au niveau de la paroi, la maladie peut intéresser uniquement une petite région ou presque toute la largeur de la paroi. La boiterie est peu fréquente, mais elle accompagne une infection occasionnelle et la formation d’abcès.

Le pronostic est habituellement favorable. La partie atteinte doit être nettoyée et bandée avec du goudron de geniève et de l’étoupe. En l’absence de boiterie, la ferrure et le travail peuvent continuer. Si la modification est étendue, il peut devenir nécessaire d’éliminer la paroi externe de toute la région atteinte.

Comment réparer un sabot fendu chez le cheval ?

Les coussinets fendus sont caractérisés par un déséquilibre du pied acquis et sévère, avec une asymétrie des coussinets. Le déséquilibre fait qu’un côté du talon touche le sol avant l’autre, ce qui crée une force de cisaillement aux bulbes du talon, une croissance asymétrique de la pince et une contraction chevauchante sévère des talons.

Le parage correctif et la ferrure pour restaurer l’alignement normal du talon et l’équilibre du pied sont nécessaires. On utilise un fer plein, pourvu d’une barre diagonale de consolidation pour soutenir le quartier et le talon atteints.

Qu’est-ce que l’échauffement de la fourchette du sabot cheval ?

C’est une dégénérescence de la fourchette, associée à une infection bactérienne secondaire qui débute dans les sillons centraux et collatéraux.

La maladie est provoquée par un entretien et une hygiène précaires qui obligent les chevaux à rester dans les conditions d’humidité pendant de longues périodes, et par le nettoyage insuffisant et irrégulier des sabots. Il est plus fréquent au niveau des pieds postérieurs. Le sillon atteint contient un écoulement noir, épais, avec une odeur fétide caractéristique. Ces signes seuls sont suffisants pour permettre le diagnostic.

Le traitement doit commencer par la fourniture d’étables propres et sèches, le nettoyage du sabot aide à la guérison après l’exérèse du tissu malade.

Qu‘est-ce qu’un sabot encastelé chez le cheval ?

Les encastelures sont une contracture des talons. Elles peuvent survenir lorsque :

  • Les efforts d’appui normalement supportés par les régions postérieures du sabot viennent à diminuer pendant une période prolongée (douleur, maladie naviculaire, mauvais parage, etc.). Les talons se resserrent, la sole et les lacunes se creusent et la fourchette s’atrophie.
  • Le sabot est très serré en talon, il peut comprimer la 3ème phalange et occasionner une boiterie.

Dans les cas graves, les barres peuvent se rejoindre. A la longue le coussinet digital et coronaire s’atrophie et perd de son élasticité.

Ce défaut peut s’observer sur un antérieur ou les deux. A noter, cependant, qu’un pied étroit n’est pas forcément un pied encastelé.

Le traitement consiste à soigner la cause primaire puis à redonner aux talons leur fonction d’appui par l’application d’un fer à pantoufle. Un fer en T favorise aussi l’écartement des talons en donnant un appui central à la fourchette. La conjonction d’un travail régulier sur un sol ferme, d’une ferrure orthopédique et de l’assouplissement de la corne par l’application quotidienne de graisse à pied conduit à une restauration fonctionnelle en un ou deux ans.

Qu‘est-ce qu’une seime chez le cheval ?

La seime est une fissure, une craquelure plus ou moins grave dans la corne (paroi) du sabot. Elle est favorisée par la perte de la souplesse de la corne de la paroi et des talons. La fente s’écarte pendant l’appui et se resserre au lever du pied, ce qui provoque des pincements et des saignements des chairs comprimées.

Le traitement consiste d’abord à nettoyer et traiter la fissure, puis pratiquer un parage et un ferrage appropriés pour apporter quelques soulagements jusqu’à ce que la muraille du sabot repousse (environ 1 cm par mois).

Les maréchaux ferrants obtiennent d’excellents résultats en enduisant de fibre de verre ou de plastique la muraille du sabot.

Le traitement comprend la chirurgie et la ferrure correctrice, afin de modifier la distribution du poids au niveau du sabot. Le développement d’un nouveau tissu corné peut être stimulé par l’application d’un révulsif (ex. teinture d’iode) au niveau de la couronne, au-dessus de la fissure. Si la fissure est infectée, un tampon antiseptique est conseillé.

Comment soigner une fourmilière chez un cheval ?

Ce sont des abcès ou infections de pied qui ne restent pas localisés sous la sole ; ils ont tendance à remonter le long de la ligne blanche en formant un trajet fistuleux. L’abcès ou infection finit par se percer au niveau de la couronne.

Le traitement des fourmilières est plus difficile que celui d’un abcès normal avec des risques de récidives.

Comment soigner les fourchettes pourries du cheval ?

Appelée « fourchette pourrie », la pourriture de la fourchette est un eczéma suintant de la fourchette. Cela se caractérise par un suintement malodorant, plus ou moins purulent, de la lacune médiane et parfois des lacunes latérales.

L’apparition de cette affection est favorisée par une série de causes prédisposantes (une hygiène insuffisante, un box mal entretenu ou des sabots mal curés et soignés).

Elle entraine rarement une boiterie sauf si les tissus vifs sont atteints. Des soins locaux et des sols secs et propres sont la base nécessaire pour soigner cet eczéma.

C’est une maladie qui s’attaque à la sole, qui d’ordinaire bien blanche, devient terne ou grisâtre. Cette maladie est souvent due à des litières mal entretenues. Après avoir atteint la sole, elle s’attaque aux fourchettes, et à l’extrême, elle peut décoller le sabot. Le signe caractéristique de la maladie, est la forte odeur nauséabonde qui se dégage du sabot lorsqu’on le nettoie.

Pour le traitement, il convient de contacter votre vétérinaire qui va couper les tissus morts, badigeonner avec de la liqueur de Villate ou avec une poudre astringente et dessiccative réaliser un pansement afin d’éviter une infection secondaire puis prescrire un traitement antibiotique lactamines pénicilline.

Comment soigner la maladie du crapaud chez le cheval ?

Le crapaud, également connu sous le nom de pododermatite végétante chronique, est une affection podale fréquemment observée chez les chevaux.

Cette maladie, caractérisée par une inflammation chronique du derme plantaire, affecte principalement la région du paturon et peut progresser vers des lésions plus graves. Les symptômes comprennent généralement une boiterie persistante, un épaississement de la peau, des fissures, des exsudats purulents et parfois même la formation de masses verruqueuses. Le crapaud est souvent associé à des conditions humides et sales, favorisant la prolifération de bactéries anaérobies responsables de l’infection.

Les traitements incluent un nettoyage minutieux et régulier des membres, l’application d’antiseptiques, des pansements adaptés, et dans certains cas, des antibiotiques. Une gestion environnementale appropriée pour maintenir des conditions sèches et propres est également cruciale pour prévenir la récurrence de cette affection podale délicate chez les équidés.

Comment soigner un abcès chevaux ?

L’abcès est une infection du tissu velouté, se trouvant sous la sole et qui est généralement occasionné par un traumatisme primaire suivi d’une infection bactérienne. Parmi les circonstances d’apparition, il y a :

  • La contusion de la sole ;
  • Les bleimes ;
  • Le clou de rue ;
  • La piqûre accidentelle d’un clou de maréchalerie.

Quelques jours après le traumatisme, le pied devient chaud et le cheval commence à avoir de plus en plus de mal à pouvoir se déplacer. Il peut même boiter voire ne plus poser le pied par terre.

Le traitement de l’abcès chez les chevaux consiste dans 99% des cas à « ouvrir l’abcès » en creusant la sole jusqu’à l’atteindre, permettant au pus de s’écouler avec association d’une antibiothérapie.

Qu’est-ce que la maladie de la ligne blanche chez le cheval ?

Maladie méconnue, la « White line disease » est due à un champignon du genre teigne, qui ronge le sabot et peut provoquer la chute de toute la boîte cornée.

Les symptômes sont l’apparition d’une abondante poudre blanche à la base du pied qu’il ne faut évidement pas confondre avec la peau morte tombant naturellement lorsque l’on cure le pied .Le cheval boite, des suintements apparaissent au bourrelet.

La thérapie pour la maladie de la ligne blanche consiste à racler la région affectée du sabot, puis à appliquer des fongicides et à donner un bon support au pied avec une ferrure orthopédique si la paroi a subi des dommages importants. Une résection complète de la paroi (élimination de la paroi pour mettre à jour la région malade) et le débridement de toutes les poches et fissures dans la région affectée sont nécessaires. Après les premiers soins, une exploration méticuleuse devrait avoir lieu tous les 10 jours. La fréquence des ferrages a aussi une grande importance et le cheval devrait être référé à 4-5 semaines d’intervalle. Une brosse métallique peut être utilisée pour maintenir propre la région mise à nu.

Quelles sont les affections cutanées du sabot cheval ?

Comment soigner les crevasses d’un cheval ?

Les crevasses sont des inflammations de la peau au niveau du creux du paturon. Elles sont occasionnées par le froid, l’humidité et la boue. Dans cette zone du paturon, la peau est en effet très fragile et facilement irritée. Une fois agressée, elle commence par rougir, puis se dessécher et se craqueler. Si rien n’est fait, une plaie apparaît et l’infection s’installe. Dans les cas les plus graves, le cheval se met à boiter.

Un traitement persistant et agressif est habituellement efficace. Il comprend le rasage des poils, le lavage et le nettoyage régulier avec une eau chaude et du savon pour éliminer tout exsudat mou, le séchage et l’application d’un pansement astringent. Si les granulomes apparaissent, ils doivent être cautérisés. La cellulite exige un traitement antibiotique général et la prévention du tétanos.

Comment soigner la gale de boue des chevaux ?

La gale de boue est une parasitose due le plus souvent à un acarien, le Chorioptesbovis. Elle commence généralement par des crevasses et peut très vite évoluer vers des surinfections si des soins ne sont pas prodigués à temps.

Trois genres de micro-organismes sont responsables de surinfection de la gale de boue : Dermatophilus, Fusobacterium, et Staphylococcus. Les causes de cette maladie sont très variées, mais l’eau en est un facteur clé.

Quelles sont les affections traumatiques du sabot cheval ?

Comment soigner une bleime chez le cheval ?

Ce sont des lésions de la sole, entraînées par des chocs sur une sole trop plate ou par des défauts de ferrure. Elles sont caractérisées par un épanchement sanguin sous la sole, parfois visible sous la forme d’une tache rosée. Elles peuvent évoluer en exsudat et se compliquer d’un abcès.

Les bleimes peuvent entraîner une boiterie et/ou une simple baisse des performances. L’application de la pince à sonder permet le plus souvent le diagnostic. Cette affection est assez fréquente mais n’est pas grave. Le maréchal-ferrant, en parant les pieds, découvre souvent des tâches rouges, traces de bleimes anciennes.

Qu’est-ce que l’étonnement du pied chez le cheval ?

L’étonnement du pied est une congestion douloureuse du pied, occasionnée par un choc violent contre le sabot. Il se traduit par une boiterie intense.

Comment savoir si mon cheval a une fracture au pied ?

La fracture de l’os du pied chez les chevaux n’est pas une blessure rare. Elle survient suite à une commotion et provoque l’apparition soudaine d’une boiterie pendant l’effort ou une course.

La plupart des fractures se produisent au niveau de l’aile latérale de la troisième phalange et s’étendent souvent à l’articulation phalangienne distale. Une boiterie aiguë sans suppression d’appui apparaît, et il existe habituellement une douleur à la compression du pied exercée par la pince à sonder.

En tapotant légèrement le sabot avec un marteau, on peut mettre en évidence la douleur.

Les symptômes peuvent être très évocateurs de cette affection, mais le diagnostic est confirmé par paralysie du nerf palmaire distal par l’anesthésie.

Un traitement conservateur qui comprend 6 à 9 mois de repos est habituellement suffisant pour les fractures qui ne touchent pas l’articulation. Pour la plupart du temps, un simple fer à barre est ajusté avec une pince bien à l’arrière de chaque quartier pour limiter l’expansion et la contraction des talons.

Qu‘est-ce qu’un clou de rue chez le cheval ?

Le cheval est toujours susceptible de s’enfoncer une épine, un clou ou autres choses encore dans le pied. Si un de ces corps étrangers traverse la sole pour atteindre les tissus sous-jacents, il s’ensuit souvent une abcédation liée aux infections bactériennes. Si les tissus sont atteints, une boiterie apparaît immédiatement.

Le corps étranger est en général difficilement localisable surtout s’il a disparu, lorsque la pénétration a eu lieu au niveau de la fourchette.

Les corps étrangers, s’ils sont présents, doivent être trouvés et éliminés, et la région infectée doit être parée avec une rénette, afin d’établir un drainage adéquat. Le pied doit être ensuite maintenu dans une botte en caoutchouc ou plastique pendant 3 à 5 jours, avec un tampon en coton trempé dans une solution saturée de sulfate de magnésium ou avec un autre cataplasme convenable.

Les piqûres profondes du pied qui impliquent le tendon du fléchisseur digital profond, la bourse naviculaire, l’os naviculaire ou la troisième phalange sont des urgences chirurgicales.

Qu’est-ce que la maladie de l’os pyramidal chez le cheval ?

Autrement nommée maladie du processus extenseur, elle est due à une périostite traumatique ou à une fracture avec une avulsion du processus extenseur de la troisième phalange, provoquée par un excès de tension au niveau du tendon d’insertion. Le rapport étroit entre le processus extenseur et l’articulation phalangienne distale fait que l’arthrite secondaire est une complication probable.

Dans les cas précoces, la chaleur et la douleur à la pression peuvent être manifestes. Une tuméfaction de la région de la pince juste au-dessus de la couronne est habituellement présente, ce qui provoque l’aspect de « pied arc-bouté ».

Les agents anti-inflammatoires systémiques peuvent être bénéfiques. La chirurgie a été efficace dans les fractures avec arrachement d’os.

Qu’est-ce que l’ossification des cartilages alaires chez le cheval ?

L’os latéral est une ossification du cartilage alaire de la troisième phalange. Elle est plus fréquente au niveau des pieds antérieurs des chevaux lourds qui travaillent sur des surfaces dures. Elle est également fréquente chez le cheval de chasse et de saut d’obstacles, mais rare chez le pur-sang. Les coups répétés au niveau des quartiers des pieds en sont probablement la cause principale. Une prédisposition héréditaire est suspectée, mais cela n’a pas été confirmé. Une ferrure inadéquate qui inhibe le mouvement physiologique normal des quartiers est également prédisposant. Certains cas apparaissent suite à des traumatismes directs.

L’ossification des cartilages alaires peut être suspectée après palpation et observation, mais l’examen aux rayons X est essentiel pour la confirmation.

On doit se rappeler que cette affection survient fréquemment sans aucun symptôme de boiterie. Lorsque la boiterie est présente, la ferrure correctrice, réalisée pour favoriser la croissance des quartiers et protéger le pied contre les coups, est souvent utile. Le parage des sabots, avec l’application d’un révulsif (ex. teinture d’iode) sur la région de la couronne afin de favoriser la croissance du sabot, peut également favoriser l’expansion de la paroi.

Quelles sont les atteintes du sabot cheval ?

On parle d’atteinte lorsque l’un des membres postérieurs ou antérieurs frappe un autre. Le plus souvent, le membre postérieur frappe un antérieur, à l’arrière du paturon ; c’est un phénomène fréquent sur les terrains lourds qui rendent difficiles les mouvements. Il se produit souvent aussi chez les animaux un peu excités qui marchent sur leurs propres pieds ou bien encore chez des animaux présentant des problèmes d’aplomb tels que les serrés de devant.

Leur principale conséquence est d’entraîner des plaies surtout sur la face interne des boulets. On y remédie en utilisant des protège-boulets ou encore des cloches protectrices.

Pour le traitement des plaies, il faut nettoyer le membre atteint à l’eau courante avec un jet à faible pression, ou à défaut, nettoyer à l’eau tiède savonneuse ; puis, sécher avec un linge propre. Ensuite, désinfecter la plaie à l’aide d’une compresse et d’un antiseptique. Lorsque la blessure est superficielle et de petite dimension, laisser la plaie sécher à l’air, et si elle est plus profonde ou de dimension importante, procéder à un pansement léger et perméable. Ce dernier doit être renouvelé quotidiennement et l’atteinte doit être nettoyée périodiquement jusqu’à sa complète cicatrisation.

Tant que la plaie est ouverte, laisser le cheval au repos et bien le protéger lors de la reprise du travail.

Les informations que vous pouvez lire émanent de publications médicales et vétérinaires rédigés par des professionnels de la santé. Le Paturon dégage toute responsabilité quant à l’utilisation des informations et conseils délivrés.

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